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1972-2012 : 40 ans d'histoire de l'UPBM (et de nos sections)

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Ces éléments sont tirés d'un article du numéro 63 de L'Opéron, paru en 2012 pour les 40 ans de l'association (et dont les illustrations ont été retirées - voir l'article pour les images) : depuis... l'aventure continue !

Nous avons souhaité, à l’occasion du quarantième anniversaire de l’association, évoquer l’histoire ou du moins des éléments de l’histoire de l’UPBM, afin d’éclairer les plus jeunes d’entre-nous sur l’origine de l’association et les motivations des pionniers. Nous leur rendrons ainsi un hommage, malheureusement parfois posthume… Cet article est avant tout l’œuvre de Jean-Pierre GINIÈS, ancien Président aujourd’hui retraité, avec quelques contributions d’autres membres de l’association (Michel VOL, Alphonse MEYER , Gérard COUTOULY, Jean-Noël JOFFIN, Mostafa KRIAT…). 

1. Introduction

Nos formations : des temps héroÏques… aux temps modernes.

Dès le début des “trente glorieuses”, le développement de la  biologie clinique imposa de disposer de personnels techniques susceptibles de réaliser des “analyses médicales” reconnues comme de plus en plus spécifiques.

Des Brevets d’Enseignement Industriel (BEI) (Aide Chimiste crée en 1949 et Aide Biochimiste créé en 1957) (diplômes de niveau V actuel ?) étaient centrés sur la chimie et relevaient de l’Inspection Générale de Sciences Physiques (Inspecteur Général FRITSCH, entre autres). Elles n’assuraient cependant pas une formation de niveau général et technique suffisants dans des domaines en plein développement (hématologie, sérologie et bactériologie). Pourtant ces dernières disciplines figuraient au programme  du Brevet de Technicien Supérieur Analyses Biologiques créé dès 1952.

Nos sections n’auraient pas existé sans la perspicacité et la volonté de l’Inspecteur Général Albert OBRÉ, agrégé de Sciences Naturelles qui, contre l’avis de ses collègues Inspecteurs Généraux de Sciences Naturelles, initie la création de formations techniques faisant une plus grande part à la biologie, tout en conservant un enseignement de chimie : ainsi furent créées, dès 1962, les sections de Brevet de Technicien (BT) Biologie dans de nombreux lycées de France.

Dans le même esprit, l’École Normale Supérieure de l’Enseignement Technique (ENSET) de Cachan qui formait des professeurs de l’Enseignement Technique adaptait son enseignement avec, en 1959, la création de la section Chimie-Physiologie, mais l’acquisition des connaissances nécessaires à l’enseignement des travaux pratiques n’a pas été, jusque dans les années 1970, à la hauteur des besoins en ce qui concerne l’hématologie, la sérologie et la bactériologie. L’agrégation de biochimie-physiologie est également créée en 1962. Les IPES (Instituts Préparatoires à l’Enseignement Secondaire) recrutaient aussi à l’époque des élèves professeurs dans la section Chimie-Physiologie.

Dès le démarrage des sections BT Biologie (1962) l’État pallie le manque de professeurs spécialisés en recrutant d’anciens diplômés du BTS Analyses Biologiques comme Professeurs Techniques Adjoints (PTA).

Cette même année est créé le BTS Biochimiste.

Ainsi, à partir du début des années 1960, commencent à exercer de jeunes professeurs pleins d’énergie. Il fallait en avoir pour :

  • convaincre les Intendants de lycées de transformer une salle de classe en laboratoire équipé,
  • résoudre les questions des commandes,
  • préparer les cours à partir de documents de niveau faculté, donc à adapter au niveau BT,
  • maîtriser les techniques de base.

Il faut bien se rendre compte, qu’à l’époque, il n’existait aucun document élève, aucun document professeur : il fallait tout créer par soi-même… D’où l’importance et l’intérêt, pour ceux d’entre nous qui avaient une formation universitaire, des stages d’apprentissage qui nous étaient proposés pour prendre contact avec les diverses techniques… Seuls les PTA (dont les interventions, initialement, se limitaient aux TP) les maitrisaient…

Ainsi commença à se mettre en place, grâce à Monsieur Albert OBRÉ, une nouvelle entité disciplinaire de “biologie technique” indépendante des Sciences Physiques et des Sciences Naturelles, comme on disait encore à l’époque. C’est ce qui deviendra notre “spécialité” actuelle : Biotechnologie-Biochimie-Génie biologique (administrativement postes L 7100).

L’essor des analyses biologiques dans les laboratoires hospitaliers ne permit pas au Ministère de la Santé de former suffisamment de techniciens dans ses Écoles de Laborantines (ELAM), d’où la multiplication des BT Biologie dans les Lycées Techniques (avec de nombreuses heures de TP dédoublées), BT vite transformés en 1970 et 1972 en sections du Baccalauréat de Technicien F7 et F7’ (F7bis).

En 1968, les sections de Brevet de Technicien Supérieur (BTS) Diététique et Analyses Biologiques, sont supprimées dans les villes où sont créés les Instituts Universitaires de Technologie (IUT) Biologie ! C’est un premier transfert vers l’Enseignement Supérieur… avec un retour en arrière en 1981.

À partir de 1977 furent créées les Classes Préparatoires TB’ qui assurent à nos élèves bacheliers l’accès aux grandes écoles puis les BTS Biotechnologie, Qualité dans les Industries alimentaires et Bio-industries et Métiers des eaux qui constituent une ouverture vers le monde industriel… Le BTS Biochimiste sera transformé en BTS BioAnalyses et Contrôles.

Sans oublier les temps modernes que chacun vit : la rénovation du baccalauréat STL BGB… avec ses questions, ses incertitudes et ce qui parait actuellement ses remises en question liées à une perte d’autonomie…

Mais revenons à l’UPBM et à son histoire… donc aux temps héroïques… 

 

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